UN DU PS QUI A DIT NON
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UN DU PS QUI A DIT NON
Par Olivier Liétard
Adhérent "prosaïque" (il n’y a guère de parti plus crédible, ici comme ailleurs) du PS depuis ce printemps, j’ai voté Non comme 40 % de mes camarades stéphanois le 1er décembre. Et cela malgré les alertes à la rupture du PS... que dis-je ! Surtout parce que je la voulais, cette rupture, entre des vieux croûtons manipulateurs (Kouchner comme Fabius) et une base militante qui se désole de voir son parti reparti (c’est le cas de le dire) pour un remake de la grande erreur du 21 avril : jeter tous les Français du NON dans les bras démagogues et/ou extrémistes de Le Pen ou de Laguiller.
Le référendum national sur ce Traité promet un nouveau camouflet pour les "élites" du PS - tant mieux - et une nouvelle honte pour la France, celle d’un vote de défiance récupéré par Le Pen. J’ai surtout voté Non après avoir subi le discours moralisateur d’Harlem Désir, venu dans la Loire m’accuser de voter main dans la main avec Le Pen. Cet individu ne se rend pas compte que c’est lui - et toute sa bande d’aveugles - qui me force maintenant la main. Bien sûr que je voterai Non lors de l’échéance nationale. A côté de Le Pen, mais pas avec lui. Et bien que sachant d’avance que Le Pen instrumentalisera mon vote à son profit.
Je suppose que cela fait moins mal à Harlem de voir son Oui instrumentalisé par Chirac et Sarko. Et après, il s’étonnera une fois encore de la dérive des votes populaires ! Monsieur Désir, faute de grives, bien roses, le peuple, pour survivre, mange des merles bien noirs, en se bouchant le nez.
Maintenant que Hollande a fait le ménage (pauvre Valls), les choses sont claires. Le PS est reparti pour la honte. A noter : Fabius est toujours numéro 2 ! Bien sûr, c’est lumineux ! Il a rendu un fier service à ses grands copains. Ils savaient que les Français en général et les militants du PS le détestaient. Lui pensait que c’était parce que "tous les premiers de classe sont détestés". Fabius semble avoir oublié que les culots assis près du dernier radiateur, qui ne se réveillent que pour foutre la merde dans la classe, sont encore moins appréciés de cette dernière.Mais bon, chacun le déteste à sa façon. Alors, comme il appelait au Non, ses potes savaient très bien qu’il attirait ainsi 5 à 10 % d’hésitants vers le Oui, simplement par rancoeur. Bien joué. A noter aussi que Jospin, avec ses gros godillots pour le Oui, s’est fait, lui, vertement remballer. La haine à son égard est si grande qu’il aurait risqué de rendre le Non majoritaire. Adieu Jospinette, retourne à Cintegabelle et ferme là une bonne fois pour toutes. Le ménage est donc fait au PS. Le devoir moral des "exclus" serait de provoquer la scission. On les attend donc tous, ceux du Nouveau Monde, du NPS, d’ici et surtout d’ailleurs. Pour le moment, à part quelques murmures (merci Mélenchon), ça me paraît plutôt calme. Au PS, on ne se refait pas. Au contraire, on refait inlassablement les mêmes erreurs. Rendez-vous pour la deuxième baffe.
Celle-là sera encore plus sévère. On ne chipotera plus pour quelques pourcents. Cela nous rappellera peut-être les raisons pour lesquelles le bobo Kerry s’est fait étaler par le populo Bush. Erreur grossière de stratégie. A force de cirer les pompes de toutes les minorités, en croyant bêtement que toutes ensemble elles font une majorité, la gauche s’égare et s’étale. Elle ferait mieux d’aider vraiment tous ceux qui veulent travailler proprement et vivre sainement : elle est là, la majorité absolue.
Olivier Liétard est consultant en énergies
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