Les humeurs de José Barros
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Les mots et la sémantique
Cette façon de traiter l’information qui entre dans nos foyers sur kes guerres qui éclatent dans le monde et particulièrement celles qui, maintenant, paraissent intéresser en premier lieu notre vieux continent européen pacificateur a interrogé ma sensibilité à propos de la sémantique ! Oui, à propos de la sémantique des mots terreur, terrorisme, terroriste ! Terreur, mot très compréhensible et en résumé « est une caractéristique de ce qui est terrible, de cequi provoque un état d’effroi. Donc, lors d’une guerre, une bombe qui réduit en bouillie des habitations et les gens qui s’y trouve provoque la terreur, quelle que soit l’organisation qui actionne la bombe ! Elle provoque toujours la terreur
Toutefois, dans la représentation journalistique de cette guerre entre Israël et les palestiniens, guerre qui est venue « raviver » la terreur… presque tous les journalistes traitent les palestiniens de terroristes et n’utilisent pas le même vocabulaire du côté d’Israël et ceci me conduit à me défier d’une faute d’idonéité (1) des journalisteset à m’interroger sur la sémantique qui traite la partie de la grammaire qui étudie le signifiant des mots et les possibles interprétations de ce signifiant. Nous savons que « la sémantique est l’étude des signifiants qui peuvent s’appliquer aus mots et aussi aux phrases et aux déclarations insérées de forte ou faible complexité ». Cependant, en rigueur, un journaliste doit veiller à son idonéité et laisser les interprétations aux historiens, aux politiciens, et à ceux qui sont impliqués dans le conflit ! Sinon, il prend parti et oublie sémantique et idonéité !
Moi, par exemple, si j’avais vécu ma vie d’adulte dans ce moment où De Gaulle se leva contre le nazisme courant le risque d’être perçu (ce qui fut le cas, ndlr) et poursuivi comme un terroriste, je pense que je n’aurais pas hésité à me mettre de son côté. Si j’avais vécu à cette époque où le groupe Manouchian fut fusillé par le nazisme comme étant un groupe terroristes criminels… il est clair que je n’aurais pas été d’accord avec ce traitement journalistique. Lorsque pendant le régime de Salazar, pour parler d-un cas plus portugais, toute la presse portugaise se référait aux combattants des ex-colonies en les traitants de terroristes… il est clair que ces journalistes ne pouvaient faire autrement, sinon ils auraient été eux aussi incriminés… l’histoire fut appelée à corriger ce traitement… Pour cela, messieurs les journalistes, pensez à la sémantique ! A la sémantique et à l’idonéité !
(1)Concept forgé par le philosophe des sciences Ferdinand Gonseth (1890-1975). Peut dans certains contextes se rapprocher de celui d’intégrité. (ndlr)
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