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VOUS TRAVAILLEZ POUR VOUS QUAND VOUS TRAVAILLEZ POUR PAYER VOS IMPOTS ET VOS COTISATIONS SOCIALES

dimanche 24 janvier 2016
par  Gérard Bélorgey
popularité : 55%

Un "think tank" (?) expliquerait que c’est seulement à partir de ce jour que chacun travaillerait pour soi, puisque nos prélèvements obligatoires font qu’en moyenne le reste de l’année ce serait pour les impôts et les cotisations sociales. Sans débattre de l’invraisemblance de cette moyenne appliquée aux cas bien différents de nos concitoyens - seuls calculs qui nourrissent les commentaires critiques des médias - c’est la stupidité, peu relevée, inspirant cette intox qui conduit à rire de la qualité de cercle de "réflexion" reconnue à ceux qui articulent ces âneries. Bien sûr que vous travaillez aussi pour vous quand vous travaillez pour payer vos impôts et vos cotisations sociales. Vos impôts vous permettent de bénéficier de services publics (les dessertes, les écoles, la police, etc.) de tout ce que vous auriez à acheter si des personnes publiques ne le faisaient pas pour tous. Et les cotisations sociales bien plus directement encore vous économisent d’avoir à payer chacun, selon ce que vous pourriez, pour votre couverture maladie de base, pour la part obligatoire de vos retraites, etc. ou à dépenser de votre poche pour faire face à telle ou telle situation familiale.

Les dépenses collectives sont le pendant d’économies privées, tout en constituant des dépenses qui font tourner l’économie globale et qui devraient assurer une part de péréquation entre les personnes modestes et les privilégiées. Ce que ces dernières (qui n’apprécient rien mieux que "l’entre soi") contestent c’est d’une part d’être privées d’une part de libre choix, d’autre part la solidarité. Mais, loin d’être un handicap, le niveau élevé des prélèvements obligatoires si c’est bien géré, peut être le signe d’une société socialement avancée et capable de compétitivité si elle fait sa part au rôle du secteur public dans le développement commun. Et quand vous travaillez pour que vos impôts permettent de payer des interventions de soutiens économiques à tel ou tel secteur d’activités, même si ce n’est pas le vôtre, vous travaillez encore et toujours pour vous qui appartenez à une communauté nationale ayant besoin de ces actions pour assurer des emplois sur notre territoire. Mais si, simple égoïste consommateur mondial voulant se satisfaire au plus bas prix possible, vous achetez n’importe quoi, n’importe où au mépris des emplois de voisinage, vous vous excluez en quelque sorte de la solidarité nationale. Et tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, il est sûr que vous en paierez le prix. Nous ne saurions avoir pour bon exemple - illustré aujourd’hui par des sociétés de type britannique ou allemand - ceux qui fondent les richesses des uns sur la pauvreté d’un grand nombre et qui, loin de mesurer leur succès sur la condition de celui-ci, l’apprécie par les gains sans retombée intéressante pour la collectivité de ceux qui échappent au devoir de la solidarité.

Nous avons aussi à dire que si le prix d’une société de respect de chacun est que cette société soit préservée contre les excès des concurrences par des pays à bas coût de revient, à mépris de l’environnement, et à fortes inégalités sociales, elle doit l’être par les protections proportionnées nécessaires, sa capacité concurrentielle devant en compensation être trouvée dans les soutiens sélectifs à son économie assurés par la puissance publique : grâce aussi bien à ces prélèvements obligatoires décriés que grâce à des moyens monétaires aujourd’hui interdits aux organes publics car réservés aux circuits bancaires au service des fructifications de l’appropriation privée des biens de production et des services dont sont privatisés les derniers restes publics. Cessons de transiger intellectuellement sans cesse avec le modèle néo libéral en cherchant à se le concilier et à s’y fondre, en mettant tout à l’inverse, clairement en contraste l’existence de facultés alternatives faisant appel à des valeurs, à des mécanismes et à des moyens que l’on veut en permanence, à tout prix et en toutes circonstances, nous faire complètement oublier. Et pour commencer, répétons que travailler une bonne part de son temps (ou que ce soit et de quelque manière que ce soit), pour payer services publics et couvertures sociales, c’est travailler pour soi autant que pour aller faire des dépenses personnelles ; en ajoutant, pour en revenir à l’alphabet de la vie collective : dès lors qu’on peut vraiment démocratiquement apprécier et contrôler comment sont assurés ces services et gérées ces garanties.


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