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CONGEDIEZ RAFFARIN, MR LE PRESIDENT! Par Jean-Luc Gonneau
Cher Monsieur lePrésident, nous vous le disons tout de go : nous en avons plus qu’assez de votre Raffarin et de son orchestre. Ces gens-là vont vous gâcher vite fait le quartennat qui vous reste, et c’est vite passé, un quartennat. A votre âge (s’cusez, m’sieur le Président, ça nous a échappé) et avec votre expérience, et même si le succès grise, vous ne sauriez oublier que vous avez été élu par défaut. Un score de premier tour minable, sauf votre respect, m’sieur. Et le second tour consistait avant tout à virer le gros d’en face . Bref, les français n’attendaient pas grand-chose de vous, sauf peut-être que vous les surpreniez. Vous le fîtes en un sens, en tenant tête au parvenu texan. Mais le reste, hou la la.
Congédiez donc ce Raffarin. Tel un valet, alors ? Oui, parfaitement , pour ce qu’il est, valet du Medef, valet, terme injustement ringard, du grand capital. Virez aussi Ferry, à qui Florence Bray, taille le costard bien coupé comme il faut qu’il mérite, ce fossoyeur de l’égalité républicaine. Virez Mer, ministre de l’économie qui ne comprend rien à l’économie, ce n’est pas le premier, d’accord, mais lui croit qu’il s’y connaît. Virez Sarkosy, cet espèce de comte Zaroff de la pauvreté , Virez Bachelot, madone des pétroliers et des chasseurs. Virez Fillon, faux-nez d’un gaullisme « de gauche » liquidateur de la solidarité nationale. Virez Mattéi, même si Elie Arié, que nous retrouvons avec plaisir dans ce numéro, lui trouve quelques vertus, mais des vices aussi. Virez Haigneré, euthanasiste de ce qui reste de notre recherche. Virez en plus tous ceux qu’on ne connaît pas. Il ne restera plus grand’monde ? C’est vrai, Président. Que faire alors ? C’est ton problème, ça, mon grand. Mais faites en sorte que ce gouvernement « ferme mais pas fermé » ( exact, bouché seulement), ce gouvernement dur ne soit pas durable.
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