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ALSTOM ou CE QU’IL FALLAIT DÉMONTRER Par Jean-Michel Hureau
Bruxelles interdit à l’État Français de s’engager dans le capital d’Alstom pour le sauver de la faillite, en invoquant le sacro-saint principe de la libre concurrence, faisant fi du même coup, de ses 118 000 salariés.
Après avoir violé Marianne, les super-cracks de l’ultra-libéralisme bon teint ont l’air fin ! Ceux que nous avons élu n’ont même plus de marge de manœuvre face à d’autres non élus. Parce que ce n’est pas une recommandation, c’est un ordre ! Qu’un des fleurons de l’industrie française disparaisse, que 118 000 personnes se retrouvent au chômage du jour au lendemain, que Siemens soit en situation de monopole en Europe, ces messieurs de Bruxelles trouvent ça moral.Pourtant, quoi de plus normal pour un gouvernement de préserver son industrie, donc son indépendance, en essayant aussi de sauvegarder l’emploi ?
Nous avons pourtant été nombreux à dénoncer les effets pervers de cette Europe libérale et sans projet social. Nous n’avons pas été assez convaincants puisque les Français ont voté Maastricht. Mais le massacre ne fait malheureusement que commencer. Et pour le moment, les décisions sont prises à Bruxelles. Bientôt, elles le seront à Washington.
Notre défi est donc bien aujourd’hui de restaurer l’État et la République en lavant Marianne de ses souillures.
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