Sur plusieurs fronts, la rentrée sera agitée. Chaude sans doute, tiède peut-être, torride qui sait. Nous ne pourrons nous contenter, tout nécessaire que cela soit, de manifester notre solidarité avec les mouvements sociaux. Agir, oui, être présents, oui. Mais aussi proposer. Nous disposons depuis deux ans de solides repères propositionnels, issus de la campagne présidentielle. Certains étaient d’ailleurs prémonitoires. Ressortons-les des placards, époussetons, ravaudons là où il faut, inventons là où ça coince. Mais pas d’experts pour inventer, s’il vous plait. Les experts, c’est fait pour vérifier que ça peut fonctionner. L’expert créateur, il n’y a guère que les politiciens pour y croire, ce qui n’est pas une critique pour les experts, qui font un métier nécessaire, mais l’est pour les politiques, qui ont eu trop tendance à déléguer aux experts la réflexion qu’ils ne mènent plus, quitte ensuite à pleurer sur leurs pouvoirs perdus et se lamenter sur la technocratie envahissante.
Il devient donc urgent d’activer des commissions, où les militants, des praticiens doivent avoir toute leur place. Il revient évidemment au Secrétariat national d’impulser la création et le travail de ces commissions. Nous n’en attendons pas des miracles, puisque nous sommes laïques, mais il est nécessaire de sortir de la sieste politique qui caractérise le MRC (mais presque toute la gauche aussi) depuis avril 2002.