https://www.traditionrolex.com/18 La Gauche Cactus http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/ fr SPIP - www.spip.net (Sarka-SPIP) TRIBUNE : J'AI COMME UN DOUSTE... http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article467 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article467 2006-09-08T14:20:00Z text/html fr Pierre Efratas Monsieur le Ministre se trouva fort dépourvu lorsque le moment de tenir ses promesses fut venu. Déjà devenu l'auteur envié de cette déclaration qui fera date dans l'histoire de la géopolitique mondiale : « L'Iran est un élément stabilisateur de la région » (aussi stable sans doute que les grues servant de potences aux homosexuels qui ont osé vivre leur vie ou que les fouets chargés de l'éducation des pécheresses), voici que tel un Rodomont de comédie, le Ministre (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique49" rel="directory">Liban</a> <div class='rss_texte'><p>Monsieur le Ministre se trouva fort dépourvu lorsque le moment de tenir ses promesses fut venu. Déjà devenu l'auteur envié de cette déclaration qui fera date dans l'histoire de la géopolitique mondiale : « L'Iran est un élément stabilisateur de la région » (aussi stable sans doute que les grues servant de potences aux homosexuels qui ont osé vivre leur vie ou que les fouets chargés de l'éducation des pécheresses), voici que tel un Rodomont de comédie, le Ministre des Affaires qui lui sont étrangères se retrouve confronté à ses forfanteries. Car ils ne seront que deux cent, à tout casser deux cent cinquante, les soldats de la République à renforcer la FINUL, lors même que M. Douste-Blazy, grand rouleur de mécaniques prétendait à un rôle pacificateur de première importance.</p> <p>Si elle n'était pas tragique autant que ridicule, cette série de bévues fournirait certainement un sujet de bac des plus présentables, sur le thème « De la coupe aux lèvres, la distance est-elle objective ou subjective ? » Malheureusement, cette pantalonnade susceptible de devenir un succès des planches européennes, survient à un moment où l'Histoire est suspendue aux décisions supposées claires et décidées d'hommes et de femmes d'Etat, et à une vision cohérente des mesures à prendre pour garantir une paix juste et durable, termes élimés aux manches à force de déconvenues. Et il faut bien admettre que pareille politique du chien crevé au fil de l'eau ne peut prétendre offrir une alternative crédible à celle, catastrophique, de l'administration Bush qui, après avoir foutu le feu à la région - laquelle n'en demandait pas tant - s'avère incapable d'éteindre l'incendie. A un désastre, on ne répond que par une impéritie ; à l'appel à la croisade et au djihad, on ne réplique que par des leçons de morale ; à une déstabilisation désastreuse au nom des grands principes on n'a rien à opposer qu'une scolastique velléitaire en matériaux creux.</p> <p>Alors !... Alors, si la droite au pouvoir en France semble manquer de vision - c'est une litote, vous savez : la copine de l'euphémisme - peut-être le temps est-il venu d'interroger la gauche, notre camp, celui du progrès lumineux et internationaliste pour un avenir meilleur, etc., supposé agir avec justesse bien plus encore qu'avec justice, et garantir les mêmes droits et les mêmes devoirs à toutes et à tous sans distinction. Et là, les questions s'égrènent, pareilles à un chapelet d'Orient, avec au cœur de ses grains de bois les réponses qu'il faudrait avoir le courage de fournir, plutôt que de se confiner dans des postures morales faciles et sans lendemain, dans le confort des indignations sélectives.</p> <p>Car je le dis tout net : les condamnations unilatérales d'Israël par un certain nombre d'ami(e)s et de camarades, m'ont paru aussi injustes et improductives aujourd'hui que l'était, voici trente ans, la dénégation par la gauche israélienne du droit des Palestiniens à un Etat libre et souverain. Je n'ai pas compris pourquoi la marée noire qui s'étend le long des côtes libanaises est moins triste que l'incendie de dizaines et de dizaines d'hectares de forêts au Nord d'Israël. Je ne vois pas en quoi les familles et enfants qui se terrent dans les abris de Kyriat-Shmona et d'ailleurs auraient moins droit à notre solidarité que les familles libanaises bombardées. Je n'ai pas saisi pour quelle raison la gauche israélienne, des travaillistes au Yahad, mérite moins notre intérêt que les progressistes laïques libanais. Je me suis aussi interrogé pour comprendre clairement et précisément la raison mystérieuse, sinon ésotérique, qui fait que d'aucuns estiment très démocratique et respectable un gouvernement libanais comptant deux ministres Hezbollahi, alors que les mêmes ont manifesté en son temps contre le gouvernement autrichien de Jorg Haider et frémissent justement à l'idée qu'un Le Pen puisse participer au pouvoir en France. Vous me direz : déjà qu'on a oublié de descendre dans la rue pour dire son fait au gouvernement polonais composé de populistes et de cathos ultras aptes à faire passer Ratzinger pour un déjanté.</p> <p>Vous me direz, mais ça ne dispense pas de lire la prose du Hezbollah (et de son frère sunnite le Hamas). C'est un délire effarant que n'osent plus que quelques crânes rasés au fond d'une cave. Haine de la démocratie, totalitarisme, racisme, misogynie, homophobie abominables, sans compter bien sûr le « must » du nazillon en goguette : la dénonciation du complot judéo maçonnique censé dominer le monde de ses doigts crochus (avec pour le Hamas, l'adjonction du Rotary - il faut toujours un Rotary dans les sombres conjurations synarchiques, c'est plus classieux, ça fait briller les couteaux entre les dents). Et tout ça appuyé sur une milice qui n'a rien à envier aux joyeux processionnaires d'antan ! Et tout ça relié, armé par une puissance régionale négationniste qui vient d'organiser une exposition de dessins dignes des expositions antisémites du bon vieux temps des Doriot et des Darquier de Pellepoix et prétendant balayer Israël de la surface de la terre ! Et tout ça avec le pouvoir d'envoyer des roquettes sur ses voisins !</p> <p>De sorte qu'au moment où cet article paraîtra et en espérant follement que le cessez-le-feu aura tenu grâce à un déploiement de forces onusiennes dignes de ce nom sous la houlette de Douste-Blazy, revenu de ses faiblesses de Kryptonien avec une cape de Supermec (tonton, pourquoi tu soupires ?) je voudrais poser un certain nombre de questions qui fourniront, je l'espère, autant de pistes à creuser dans ces colonnes, questions basées sur le « comment » des méthodes collectives et non sur le « pourquoi » des croyances intimes.</p> <p>Comment : <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Pratiquement, désarmera-t-on effectivement le Hezbollah en application des accords de cessez-le-feu ? <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Sortir concrètement des dénonciations de principes comme l'islamofascisme ou la guerre au terrorisme pour commencer à leur faire pièce sur le terrain, aux côtés de tous nos amis démocrates et progressistes ? <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Couper l'herbe sous le pied aux extrémistes chiites et sunnites, ces alliés de circonstance ici, qui s'entretuent horriblement là (horrible moyenne quotidienne de 30 à 70 morts, soir un à deux Canaa par jour en Irak) ? <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Aider la gauche et le camp de la paix israélien et palestinien à relancer le processus de paix, après toutes les expériences traumatisantes des derniers mois (Israël se retire du Liban, il chope des roquettes ; il se retire de Gaza, il est victime d'attentats ; dans le même temps, et par un effet miroir ressemblant à une malédiction, la Palestine, commencée à Gaza est réoccupée, et la Cisjordanie subit la répression) <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> A cet effet, ramener Israéliens et Palestiniens à la table des négociations et aboutir à la paix entre deux peuples et deux Etats, puisque leur conflit sert de prétexte aux plus extrémistes pour occuper le terrain et jouer aux redresseurs de torts ? <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Favoriser ici et maintenant les rencontres fraternelles et le respect mutuel autour de thèmes comme l'égalité, la mixité et la laïcité, afin d'empêcher fascistes noirs et fascistes verts de faire leur miel des haines montantes et de rebâtir le vivre ensemble à chaux et à sable ? <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Agir en ce sens au sein même de nos partis, de nos associations et de ce journal pour sortir de l'impasse des dénonciations à sens unique et agir dans l'équité ? <br /><img src="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Et puis, tant que nous y sommes, comment nous interroger ensemble sur les raisons qui font que nous sommes plus touchés par une guerre régionale se déroulant autour et alentour de Jérusalem, capitale de trois monothéismes, que par l'immense tragédie du Darfour, le sac de Grozny et le massacre de 250.000 Tchétchènes, ou encore l'annihilation du Tibet (un pays occupé, sa population dispersé, sa culture écrasée) ? Cela ne vaut-il pas une réflexion, un débat et des propositions ? Allez : chiche !</p></div> LIBAN : LA GUERRE... http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article436 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article436 2006-08-07T15:13:58Z text/html fr Jean-Luc Gonneau Un mois maintenant qu'un pays, le Liban, est méthodiquement détruit. Un mois que souffrent des familles qui ont perdu des parents, qui comptent leurs blessés et leurs morts, qui ont du fuir leur domicile, souvent réduit à un tas de gravats. N'oublions pas dans ce navrant bilan les drames vécus par des familles israéliennes et palestiniennes. Tandis que la guerre se poursuit, la « communauté internationale » s'agite. De l'ébouriffant ballet diplomatique surgit un (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique49" rel="directory">Liban</a> <div class='rss_texte'><p>Un mois maintenant qu'un pays, le Liban, est méthodiquement détruit. Un mois que souffrent des familles qui ont perdu des parents, qui comptent leurs blessés et leurs morts, qui ont du fuir leur domicile, souvent réduit à un tas de gravats. N'oublions pas dans ce navrant bilan les drames vécus par des familles israéliennes et palestiniennes.</p> <p>Tandis que la guerre se poursuit, la « communauté internationale » s'agite. De l'ébouriffant ballet diplomatique surgit un projet de résolution franco-américain d'ores et déjà rejeté par le Liban, tous partis confondus. La France ne sort pas grandie de cet épisode. Il ne fallait en effet pas être grand clerc pour prévoir la réaction libanaise : le projet ne prévoit ni le retrait des troupes israéliennes du territoire libanais, ni échange de prisonniers (quelques centaines de libanais en Israël, trois israéliens au Liban). Ce « compromis » entre les positions françaises et américaines apparaîtra pour ce qu'il est : la prééminence des Etats-Unis y est clairement mise noir sur blanc. Et nous nous étonnons du pesant silence d'une partie de la gauche, notamment le Parti Socialiste, non seulement sur cette affaire de résolution (que seul, à ce jour et à notre connaissance, le Parti Communiste a dénoncé), mais plus globalement sur le conflit en cours</p> <p>Nous ne jouerons pas ici sur l'échiquier du bien et du mal, des « bons » et des « méchants » : il y a peu de place pour la morale dans une guerre. Que le Hezbollah soit un parti totalitaire, nous en sommes convaincus. Que la « riposte » d'Israël soit scandaleusement disproportionnée, c'est une évidence. Que le peuple libanais trinque, dans son ensemble, c'est inacceptable. Partout dans le monde, y compris et c'est heureux, en Israël, des citoyennes et des citoyens manifestent contre la guerre. Inutile ? Non, nécessaire.</p> <p>Si le peuple libanais trinque aujourd'hui, c'est aussi (mais pas seulement) parce que ce pays a depuis longtemps été mis en coupe réglée par une oligarchie composée de puissantes familles qui se sont réparti les postes et les prébendes pendant des décennies, laissant le « petit peuple » dans une indigence croissante, privilégiant le commerce et les affaires aux infrastructures. Le Hezbollah s'est développé en tirant parti de cette situation, se substituant auprès de la communauté chiite (la plus nombreuse, la plus pauvre) à un Etat défaillant.</p> <p>Dans ce drame, nous avons le sentiment qu'Israël n'est qu'un pion, un pion consentant certes, très coopératif même, dans la stratégie américaine de « remodelage démocratique » de la région. Combien de victimes innocentes faudra-t-il pour asseoir la démocratie à la mode américaine ? Démocratie de l'affairisme, en fait, comme on le voit aussi vers Cuba : à peine Fidel Castro hospitalisé, le Département d'état souhaite une « transition démocratique » et les « investisseurs » frétillent.</p> <p>Après l'Afghanistan, l'Irak, le Liban, le risque est grand que l'embrasement s'étende. La Syrie se dit prête, et même volontaire, pour une guerre « régionale ». Effet de manche ? Coup de menton ? Pas si sur. La « guerre des civilisations » annoncée par Samuel Huntington est-elle en marche ? Elle a en tout cas fait un pas de plus. Et faisons tomber les masques : cette guerre dite des civilisations, prenons-la pour ce qu'elle est : une guerre de religions. Formidable régression qui prouve, a contrario, que la laïcité que d'aucuns considèrent comme désuète demeure un puissant outil de paix, de concorde.</p></div> DES JUIFS CONTRE L'OFFENSIVE MEURTRIERE D'ISRAËL http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article445 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article445 2006-08-05T18:38:00Z text/html fr Voici 24 ans, Israël lançait au Liban l'opération « Paix en Galilée » qui allait par les bombardements terrestres et aériens, faire des centaines de victimes civiles et aussi par l'appui apporté à ses supplétifs libanais conduire aux massacres de Sabra et Chatila. C'est alors qu'à l'initiative notamment de Pierre Vidal-Naquet, fut lancé un appel de cent intellectuels juifs qui se désolidarisaient des soutiens inconditionnels à l'opération menée par (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique49" rel="directory">Liban</a> <div class='rss_texte'><p>Voici 24 ans, Israël lançait au Liban l'opération « Paix en Galilée » qui allait par les bombardements terrestres et aériens, faire des centaines de victimes civiles et aussi par l'appui apporté à ses supplétifs libanais conduire aux massacres de Sabra et Chatila.</p> <p>C'est alors qu'à l'initiative notamment de Pierre Vidal-Naquet, fut lancé un appel de cent intellectuels juifs qui se désolidarisaient des soutiens inconditionnels à l'opération menée par Sharon et la condamnait. Après les massacres, un rassemblement devant l'ambassade d'Israël fut organisé par le Comité des Juifs contre la guerre au Liban pour exprimer notre colère. Vingt-quatre ans plus tard, les successeurs de Sharon ont pris la relève. Ils lancent sur le Liban des attaques meurtrières comme celle de Cana où les victimes sont surtout des femmes et des enfants comme ce fut le cas 10 ans plus tôt au même endroit.</p> <p>En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, après l'enlèvement d'un soldat israélien et prenant prétexte du tir de roquettes artisanales, l'armée israélienne après son coup de force contre le gouvernement palestinien démocratiquement élu, titre à l'arme lourde avec là aussi des dizaines de victimes dont la moitié sont des civils, femmes et enfants compris, après avoir détruit les infrastructures assurant un minimum vital aux populations. Certes les soussignés ne sont des inconditionnels ni du Hezbollah, ni du Hamas. Nous avons dit ce qu'il fallait penser des attentats suicides contre les populations civiles israéliennes. Certes, les victimes israéliennes des missiles qui frappent le nord d'Israël sont tragiques, elles aussi. Certes, l'attaque menée par le Hezbollah contre des militaires israéliens dont certains furent tués et deux enlevés était une provocation évidente devant laquelle il fallait garder son sang-froid. Mais cela n'a pas été le cas.</p> <p>Et reviennent, comme toujours les appels à l'union sacrée et au soutien inconditionnel à Israël exigés par les institutions qui prétendent représenter la totalité des voix juives en France. Cela, nous ne pouvons pas l'accepter. Comme en 1982, comme à de nombreuses reprises depuis, les soussignés, Juifs et Juives à des titres divers, reprennent les termes du dernier appel signé par Pierre Vidal-Naquet quelques jours avant sa disparition : « Assez ! Trop, c'est trop ! » Il faut un cessez le feu immédiat et total aussi bien au Liban qu'en Israël, en Cisjordanie et à Gaza. Il faut l'ouverture de négociations dont un des premiers objectifs sera un échange de prisonniers et le retour de la sécurité et de conditions humaines pour toutes les populations concernées.</p> <p>Nous demandons au gouvernement français et aux instances européennes de défendre cette position. Elle est seule capable avec la juste solution du problème palestinien d'éviter une extension catastrophique du conflit.</p> <p>Nous saluons nos amis israéliens qui manifestent, dans des conditions difficiles, contre la politique à leur propre Etat.</p> <p><i>Signatures à adresser à Richard Wagman, 22 rue des Alouettes, 75019 Paris, tél. : 01 42 02 59 76, fax : 01 42 02 59 77, e-mail : ujfp@filnet.fr</i></p></div> YESH GVUL (IL Y A UNE LIMITE...) http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article446 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article446 2006-08-03T18:40:00Z text/html fr Jacques-Robert Simon Le peuple juif, constitué de fait d'une mosaïque aux origines très diverses, a appris à ses dépends ce qu'il en coûte d'être une minorité. Il est compréhensible que l'Etat d'Israël soit sensible aux rapports de forces. La tragédie du ghetto de Varsovie rappelle à tous ce qu'il advient lorsque l'on a la seule Justice à opposer à la barbarie. Pour se préserver du renouvellement de cette horreur, ils ont choisi de créer leur propre Etat. Dans ce (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique49" rel="directory">Liban</a> <div class='rss_texte'><p>Le peuple juif, constitué de fait d'une mosaïque aux origines très diverses, a appris à ses dépends ce qu'il en coûte d'être une minorité. Il est compréhensible que l'Etat d'Israël soit sensible aux rapports de forces. La tragédie du ghetto de Varsovie rappelle à tous ce qu'il advient lorsque l'on a la seule Justice à opposer à la barbarie.</p> <p>Pour se préserver du renouvellement de cette horreur, ils ont choisi de créer leur propre Etat. Dans ce dessein, une résolution de l'ONU, à laquelle s'opposèrent tous les pays arabes, fut prise. En 1948 environ 800 000 personnes furent « déplacées ». Des colons prirent leur place, et trois guerres suivirent celle de 1948 : en 1956, 1967, 1973.</p> <p>Si la concentration de personnes de confession juive au sein d'un Etat était bien un moyen de les protéger dans le cadre d'un conflit « conventionnel », c'est tout au contraire un terrible danger en cas de guerre nucléaire. Pourra-t-on garantir indéfiniment qu'une Nation « ennemie » ne possèdera jamais les moyens de détruire ce grand mais minuscule pays au regard des immenses étendues que possèdent ceux qu'ils considèrent comme leurs irréductibles adversaires. Les Israéliens ont parfaitement compris qu'une course contre la montre, contre leur mort, était engagée. Au regard de la dangerosité objective de leur situation, certains d'entre eux ne considèrent-ils pas que deux peuples pour une même terre, c'est un de trop ?</p> <p>Le programme de l'OLP prévoyait une Palestine unifiée et laïque dans laquelle musulmans et juifs posséderaient les mêmes droits et les mêmes devoirs. L'application de ce programme est la meilleure garantie de la pérennité du peuple juif. Celui-ci a montré à d'innombrables reprises qu'il ne serait pas dominé dans un cadre de Liberté. Cette Palestine unifiée est-elle différente du « Grand Israël » voulu avec ferveur par certains ? Oui, s'il s'agit de créer un système d'apartheid, non si le but est de créer une Démocratie.</p> <p>Il n'y a pas d'autre solution que de faire naître une patrie où Palestiniens et Israéliens vivront en symbiose avec des frontières ouvertes. Une « guerre des civilisations » est certainement plus facile à imaginer par des marchands de canons, de missiles, d'avions de combat... Mais combien de morts n'ont-ils déjà pas permis, il y a une limite à une certaine forme de cynisme obscène et meurtrier.</p></div> Liban : quelle politique de défense et de sécurité pour le XXIème siècle ? http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article214 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article214 2005-07-14T22:00:00Z text/html fr Emmanuel Dupuy Liban : quelle politique de défense et de sécurité pour le XXIème siècle ? Par Emmanuel Dupuy Le Liban, petit pays de 4 millions d'âmes, occupé depuis plus de 30 ans, coincé entre des voisins aux appétits politiques et militaires voraces, connaît-il -ces derniers mois- les derniers soubresauts de la guerre civile qui l'avait ensanglanté de 1975 à 1990 et vidé de 5% de sa population, eu égard au terrible bilan de 200 000 morts ? L'assassinat en mars dernier du Premier (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique49" rel="directory">Liban</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Liban : quelle politique de défense et de sécurité pour le XXIème siècle ?</strong></p> <p><i>Par Emmanuel Dupuy</i></p> <p>Le Liban, petit pays de 4 millions d'âmes, occupé depuis plus de 30 ans, coincé entre des voisins aux appétits politiques et militaires voraces, connaît-il -ces derniers mois- les derniers soubresauts de la guerre civile qui l'avait ensanglanté de 1975 à 1990 et vidé de 5% de sa population, eu égard au terrible bilan de 200 000 morts ?</p> <p>L'assassinat en mars dernier du Premier Ministre en exercice, Rafic Hariri et celui tout aussi symbolique du journaliste Samir Kassir, le mois dernier, résonnent, en effet, comme les derniers relents de la lutte fratricide que se livrent les divers clans au pouvoir, liées voire provoquées par les puissances limitrophes (en premier lieu desquelles la Syrie et Israël, qui n'entretient toujours pas de relations diplomatiques ni avec Beyrouth et Damas, ne s'est retiré du sud du pays qu'en 2000 et entre lesquelles existe le différend au sujet des fermes de Chebaa, et le plateau du Golan, limitrophe du Liban annexé par Israël en 1981).</p> <p>Les événements des dernières semaines ont ouvert des plaies mal fermées.</p> <p>La Suisse de la Méditerranée orientale, comme elle aimait se qualifier avant la guerre civile va-t-elle ainsi se voir, comme par le passé, les milices druzes, les factions chrétiennes dont les phalanges (parti des Kataeb), le camp des partisans du général Michel Aoun - revenu en mai dernier de quinze ans d'exil -, les défenseurs de Samir Geagea (FL, Forces Libanaises) embastillé depuis 1994, la communauté musulmane divisée entre chiites (Hezbollah et mouvement Amal de Nabih Berri) et sunnites, soutenues par l'Iran ou la Syrie, sans oublier les Palestiniens, qui représentent encore aujourd'hui près de 10% de la population totale du pays.</p> <p>Pire, la situation née de l'assassinat de Rafic Hariri accompagné par le départ « officiel » précipité des soldats syriens, consécutivement à une mobilisation exemplaire de la communauté internationale, caractérisée par la résolution 1559 de l'ONU (qui réclame à la fois la vérité sur la mort de Rafic Hariri, le désengagement syrien ainsi que des garanties sur le retour des disparus libanais en Syrie et le désarmement du Hezbollah), est-elle de nature à remettre en cause la fragile concorde entre Libanais et la paix entre les deux voisins, si imbriqués l'un dans l'autre ?</p> <p>La reprise ponctuelle des attentats, les accusations relayées par les observateurs de l'ONU quant au maintien de soldats et d'hommes des renseignements syriens au Liban du général Rostom Ghazalé, la rénovation de façade du parti Baas à Damas à l'occasion de son dixième Congrès et les signes timorés de changement évoqué par le président Bachar el-Assad font hélas craindre le pire.</p> <p>Ainsi, est-il légitime d'aller chercher à la source, les raisons des maux qui grèvent l'avenir du Liban qui, legs franco-britannique au sortir de la première guerre mondiale (CF : protectorat français en 1920 sur la Syrie et le Liban, qui conditionne l'indépendance effective du pays en 1943), a tous les atouts pour rester le carrefour entre l'Orient « compliquée » comme aimait à le répéter le Général De Gaulle et l'Occident.</p> <p><strong>Un système institutionnel et politique anachronique</strong></p> <p>Le confessionnalisme institutionnel imposé par les Accords de Taëf d'octobre 1989 qui octroie à chacune des 17 communautés une partie des rouages du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire a-t-il ainsi encore sa raison d'être au moment où les élections législatives du 29 mai démontrent la volonté de changement du peuple libanais, sachant que le confessionnalisme demeure le vecteur de l'ingérence étrangère.</p> <p>De ce point de vue, nombreux sont les observateurs à rappeler combien une révision de la Constitution et de la loi électorale, en vigueur depuis les dernières élections en 2000, doit être la prochaine étape politique.</p> <p>Le « Printemps des Cèdres », comme on a pu l'entendre, répondait en effet à cette double inspiration. Cette formidable contagion démocratique, à l'instar des rassemblements spontanés de milliers de jeunes libanais dans les premiers jours de mars aura ainsi indéniablement marqué une volonté de rupture vis-à-vis de la mainmise des grandes familles libanaises sur la vie politique.</p> <p>Force est de constater également que le « tsunami politique », pour paraphraser Walid Joumblat, Président du Parti Socialiste Progressiste, que devait représenter le retour tonitruant du général Michel Aoun sur la scène politique aura fait long feu. La volonté de laïciser la vie politique libanaise n'a pu faire face à l'ancrage au féodalisme politique et la métamorphose réussie du Hezbollah d'Hassan Nasrallah en parti politique, qui ressort grand vainqueur des élections législatives dans le sud du pays à majorité chiite. Ces élections ont valeur de test quant à l'élan réformiste et anti-syrien, né du retrait d'avril dernier. Ainsi, le fils de l'ancien Premier ministre, Saal Hariri a remporté - dans la capitale à majorité sunnite - une partie des 128 sièges de l'Assemblée, tandis que Michel Aoun est assuré, d'une large victoire dans la région du Mont Liban et la plaine de la Bekaa, limitrophe de la Syrie, faisant de lui le leader de la communauté chrétienne, sans que cela soit suffisant pour incarner l'alternance.</p> <p>Le gouvernement, déjà contesté pour ses liens avec Damas, du premier ministre Nagib Miqati, ainsi que le président Emile Lahoud, dont beaucoup souhaitent la démission pour son amitié ostentatoire avec Damas, se retrouve ainsi dans une situation inextricable, coincé par l'obligation de réussir face à la pression de l'opinion publique libanaise et internationale, apeurée par le retour de la violence dans Beyrouth.</p> <p>Le rôle de la France, de la francophonie, horizon quotidien de bon nombre de Libanais et de l'Europe, témoigne ainsi d'éviter de revenir à un passé pas si lointain, où la ville exprimait toute la complexité des relations internationales - rivalités entre puissances régionales militaires (Israël et Syrie, en guerre depuis 1967), soutien ostensible de l'Iran au Hezbollah, statut des réfugiés des Palestiniens qui avaient de Beyrouth le siège de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), implication internationale tragique, marquée par les attentats de 1983, contre les bases américaines et françaises, sans oublier le lourd tribut payé par les contingents étrangers au sein de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban créée en 1982), sur la « ligne bleu », dans le Sud du pays...</p> <p>Le Gouvernement ne pourra ainsi s'émanciper si facilement de la tutelle syrienne, qui s'exprime encore à travers des liens inextricables via le système financier et bancaire syrien, sans même évoquer la présence des services de renseignement syrien, dont le départ est invérifiable, comme le soulignent les observateurs des Nations Unies, ne serait-ce parce que le chiffre de soldats présents au Liban a varié au fil des années (certains avancent le chiffre de 40 000 soldats et forces de sécurité).</p> <p><strong>Le piège du « Grand Moyen-Orient »</strong></p> <p>Les Américains, qui souhaitent voir le Liban jouer un rôle pivot dans leur projet de « Grand Moyen-Orient » ont bien compris l'enjeu de stabilisation du Liban. Ils semblent ainsi particulièrement soucieux d'y garantir la paix, au point d'évoquer l'envoi d'une nouvelle force multinationale sous mandat de l'ONU.</p> <p>Cependant, à quel prix pour l'indépendance effective du Liban ?</p> <p>En outre, le « plan Marshall », accompagnant le projet de paix global, lié à la « Feuille de route » entre les mains de Sharon et impliquant la reconnaissance mutuelle d'Israël et de la Syrie, souhaité par quelques think tanks outre-atlantique, n'a guère de chance de s'ancrer durablement dans le contexte stratégique régional, notamment compte tenu de l'instabilité chronique des régimes de la région. En effet, le sort du Liban ne lui appartient presque déjà plus, comme par le passé.</p> <p>Tout dépendra de la réussite ou du degré de réussite de la normalisation en Irak voulue par les Américains à tout prix. Car, ces derniers ne seront prêts à s'investir ponctuellement et sérieusement dans la région qu'au prix d'une stabilisation à leur manière sur la totalité de la région.</p> <p>Or, cette nouvelle légitimité institutionnelle - quasiment impossible à obtenir par la manière « forte » instillée par Washington - semble éloigner tout espoir de changement démocratique tant les systèmes politiques actuels tant au Liban, en Syrie, en Arabie Saoudite, en Egypte, voire en Jordanie, s'accrochent à leur pouvoir le plus souvent en contradiction avec la rue.</p> <p>On évoque même, dans certains milieux autorisés, un plan américain visant à délégitimer davantage la Syrie, encore sur la liste des pays terroristes (Rogues states), pour renverser le régime syrien, qui passe, comme pour le cas irakien, par la création de structures politiques ex-nihilo.</p> <p>Voit-on ainsi surgir depuis quelques temps, la Syrian Democratic Coalition (SDC), créée à Washington en novembre 2003, sur le modèle du CNI irakien d'Ahmed Chalabi qui, accompagnée par l'action de Nizzar Nayyouf, opposant historique au régime des Assad, père et fils, pourrait changer la donne, plus vite que l'on ne le pense, comme en témoigne le recours aux élections anticipées, à condition que l'Europe agisse comme levier entre le jusqu'au boutisme des Faucons du Pentagone - dont le but principal est la chute du régime baasiste, au pouvoir depuis 1963, et perçu comme le vestige gênant du panarabisme pour leur dessein de redécoupage du « Grand Moyen Orient » et le vœu des peuples pour le changement.</p> <p>Ainsi, le destin des Libanais se joue, encore une fois, en dehors de leur capacité d'action propre. L'enjeu réside désormais, comme le rappelle avec justesse l'ancien ministre libanais de la culture, Ghassam Salamé, dans la capacité à transformer le mai 68 libanais, avorté, en « printemps arabe » en faveur de la construction d'un Liban déconfessionnalisé nouveau qui ouvre les portes de l'Orient à l'Occident.</p></div> https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18