https://www.traditionrolex.com/18 La Gauche Cactus http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/ fr SPIP - www.spip.net (Sarka-SPIP) 40 ANS APRES : JUGER LES VIOLENCES SEXUELLES COMMISES PENDANT LE TERRORISME D'ETAT EN URUGUAY http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1678 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1678 2013-07-12T15:19:23Z text/html fr Estelle Leroy-Debiasi Pour la première fois dans un pays d'Amérique latine qui a subi le terrorisme d'Etat et la dictature, une plainte a été déposée concernant les violences sexuelles subies par les femmes prisonnières. Faire reconnaitre ces crimes comme imprescriptibles et non-amnistiables demeure un combat. C'était le 28 octobre 2011, 28 femmes ex-prisonnières politiques ont déposé plainte contre plus d'une centaine de militaires qui ont participé à la torture et aux violences (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique45" rel="directory">Uruguay</a> <div class='rss_texte'><p>Pour la première fois dans un pays d'Amérique latine qui a subi le terrorisme d'Etat et la dictature, une plainte a été déposée concernant les violences sexuelles subies par les femmes prisonnières. Faire reconnaitre ces crimes comme imprescriptibles et non-amnistiables demeure un combat. C'était le 28 octobre 2011, 28 femmes ex-prisonnières politiques ont déposé plainte contre plus d'une centaine de militaires qui ont participé à la torture et aux violences sexuelles qu'elles ont subies durant la dictature et le terrorisme d'Etat en Uruguay. Ces plaintes portent sur des actes qui se sont déroulés dans vingt lieux de détention entre 1972 et 1985.</p> <p>Pour y parvenir, ce fut un très long et très douloureux chemin qu'ont du parcourir ces femmes meurtries au plus profonds de leur chair. Comment formuler et dire l'indicible. Tel fut leur ultime défi après avoir du subir des actes de barbaries aussi violents trente ans auparavant. Briser le silence. Sur le groupe de 60 femmes, seules 28 ont pu aller au bout de leur combat après plus de deux de rencontres et d'échanges. Des juges mal préparés, instruisant ces plaintes entre deux délits de droits communs, sans aucune formation, mettant vite les victimes en position de coupables d'avoir été « là bas » à cette époque là, ou trop jeunes ignorant une partie de l'histoire, ou pire ayant peur pour leur carrière réticents à instruire ce type de plaintes... comme en a témoigné de façon bouleversante Yvonne Klinder Larnaudie, ex prisonnière, lors d'une récente conférence organisée notamment par les associations « Donde Estan ? » et « Justice et Paix » sur le thème « Lutter contre l'oubli, libérer la parole ». Les crimes de violences sexuelles perpétrés durant le terrorisme d'Etat doivent être déclarés comme des crimes contre l'humanité et donc imprescriptibles et non amnistiables.</p> <p>Mais alors que 40 ans ont passé depuis l'arrivée de la dictature en Uruguay, la justice a du mal à avancer sur les procès liés aux exactions commises durant cette période. Une décision la Cour Suprême prise il y a quelques mois va même à l'encontre du fonctionnement de la justice et du droit international, rétablissant l'impunité, en déclarant inconstitutionnelle deux articles de la loi 18 831 permettant de juger les auteurs des crimes de la dictature. Comme l'expliquait, lors de cette conférence, Madelon Aguerre, représentant le SERPAJ en Uruguay qui mène une lutte active contre l'impunité aux cotés d'autres organisations depuis plus de trente ans, il faut lutter contre le silence de plomb qui est tombé sur la société uruguayenne et la volonté de certains de tourner la page de laisser faire la culture d'impunité. « Car les actes barbares de torture commis sous la dictature ne l'étaient plus à un moment pour obtenir de l'information mais ont été généralisés et systématisés pour faire régner la peur et le silence et détruire à jamais la population ».</p> <p>Or les générations futures ont le droit et le devoir de savoir ce qui s'est passé. C'est pourquoi l'Etat ne doit pas organiser l'oubli et qu'il faut faire obstacle au silence qu'on a voulu installer dans l'espace public. Le documentaire « Prison Liberté » réalisé, par Lucia Wainberg, souligne bien le degré d'occultation de la société uruguayenne au niveau de la conscience collective, dans l'enseignement ou l'autocensure des médias pendant ces dernières années, malgré le retour à la démocratie, il existe une sorte d'anesthésie de la mémoire collective. « Aujourd'hui, comme le rappelle Louis Joinet, défenseur des droits de l'homme, artisan de la convention des Nations Unies sur les disparitions forcées, après la décision de la Cour Suprême, en Uruguay l'application de la loi est devenu un acte de résistance dans un pays pourtant revenu à la démocratie ». Il est donc nécessaire que des tribunaux spécialisés soient crées pour enquêter et instruire ces dossiers, et que la justice puisse suivre son cours, avec l'appui du gouvernement uruguayen. En France, pour soutenir et faire connaître le combat de ces 28 femmes ex-prisonnières, un comité de 28 « Marraines » vient d'être créé.</p> <p><i>Paru dans El Correo <a href="http://www.elcorreo.eu.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.elcorreo.eu.org</a>. </i></p></div> UN CHANGEMENT EN DOUCEUR...ET PEUT-ETRE EN PROFONDEUR http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article172 http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article172 2005-04-02T22:00:00Z text/html fr Jean-Luc Gonneau UN CHANGEMENT EN DOUCEUR...ET PEUT-ETRE EN PROFONDEUR La victoire de la gauche, emmenée par Tabaré Vasquez, a constitué une grande première en Uruguay, où deux partis , les blancos et les colorados (les blancs et les rouges, mais attention, ces « rouges » là ont plus d'affinités avec notre UMP, par exemple, que de couteaux entre les dents), avec des intermèdes, si on peut dire, de dictatures militaires. Il semble, au bout de quelques mois, que Tabaré Vasquez soit davantage dans une (...) - <a href="http://la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique45" rel="directory">Uruguay</a> <div class='rss_texte'><p><strong>UN CHANGEMENT EN DOUCEUR...ET PEUT-ETRE EN PROFONDEUR</strong></p> <p>La victoire de la gauche, emmenée par Tabaré Vasquez, a constitué une grande première en Uruguay, où deux partis , les blancos et les colorados (les blancs et les rouges, mais attention, ces « rouges » là ont plus d'affinités avec notre UMP, par exemple, que de couteaux entre les dents), avec des intermèdes, si on peut dire, de dictatures militaires. Il semble, au bout de quelques mois, que Tabaré Vasquez soit davantage dans une ligne de gouvernement de type Lula que du genre Chavez. Cette proximité est d'ailleurs revendiquée par le dirigeant uruguayen, et commence à se traduire concrètement, par exemple par un accord entre la compagnie pétrolière uruguyenne et Pétrobras, le géant brésilien du pétrole, que Lula a sauvé, pour l'instant en tout cas, d'une privatisation annoncée par le précédent gouvernement. Cet accord est important dans la mesure où le renchérissement du prix du pétrole pèse lourdement sur l'Uruguay, où l'inflation approche les 1% par mois.</p> <p>L'Uruguay est un « petit » pays (3,5 millions d'habitants, superficie égale à 1/3 de la France), où la pauvreté existe bien sur, mais est moins voyante que dans les masses urbaines du Brésil, du Vénézuela, du Mexique ou de l'Argentine, et ù le poids économique et démographique de la capitale, Montevideo, est écrasant : 40% de la population y vit. Ceci est important à prendre en compte : la gauche uruguayenne est tenue de passer un compromis entre les classes moyennes et les couches populaires. Tabaré Vasquez a commencé à enclencher des réformes importantes. Le « dédollarisation » du peso a une valeur économique et symbolique forte face à l'envahissant voisin nord-américain.</p> <p>Un plan d'urgence en faveur des familles pauvres, abondé à raison de 100 millions de dollars par la Banque Interaméricaine de développement, a commencé à se mettre en place. 25 000 familles se sont inscrites pour en bénéficier dans les premières 24h d'ouverture du dispositif. La situation de l'emploi demeure préoccupante dans un pays où les principales activités économiques, si on excepte une forte production hydroélectrique, demeurent liées à l'agriculture, et notamment à l'élevage et à ses sous-produits (lait, viande, cuir, laine...)</p> <p>Il est encore tôt, évidemment, pour porter une appréciation d'ensemble sur la politique menée. Ainsi, Tabaré Vasquez n'en est pas au point de son « modèle » brésilien, qui vient de se séparer de la tutelle du FMI, et doit encore négocier avec cet organisme. Préjugé favorable, donc, et tous nos encouragements !</p> <p><i>Nous remercions tout particulièrement notre correspondante permanente à Montevideo, Mariam Boudakian, pour les précieuses informations qu'elle nous fait parvenir</i></p></div> https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18