ANNEE DIFFICILE, DONC COURAGE ET LUTTES, MAIS LE SOURIRE AUSSI !
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Année difficile, grèves dures, dignes, justes, nécessaires contre une « réforme », mot à honnir des retraites inique et qui plus est bâclée, dont chacun.e a pu constater, malgré les habillages, les mensonges, les manipulations du gouvernement, que son seul objectif était de réduire les futures pensions du plus grand nombre et, comme sur tous les sujets depuis trois ans, de préserver voire augmenter celles de quelques-uns
Année difficile, épidémie inquiétante face à laquelle nos services publics de santé font face, comme toujours, au mieux de leurs moyens et même au-delà, des moyens depuis longtemps rognés, parfois démantelés par des « réformes », mot honni, dont le pays commence à payer le prix du sang, sans compter l’état d’épuisement des personnels au contact maintenant quotidien avec le danger. Réformes mises en place sous Sarkozy, préservées sous Hollande, accentuées tout particulièrement sous Macron et la dernière ministre en charge du secteur, dépêchée depuis sur ordre par notre microtzar pour tenter de limiter le naufrage du parti présidentiel lors de l’élection municipale à Paris. Ce qui peut laisser penser qu’en très haut lieu, une opération de sauvetage partisan est plus importante qu’un changement de capitaine à l’orée d’une tempête nationale.
Année difficile pour la planète, où les bouffonneries tragiques de Donald Trump continuent de multiplier les sources de conflits, déjà nombreux et meurtriers, où les minces, très insuffisants effortss internationaux pour contenir les dangers du réchauffement climatiques ne semblent guère poursuivis et même entravés par les provocations de Bolsonaro, Trump (toujours lui) et quelques autres, l’inidifférence de la plupart des états et la timidité de ce qui reste. Guerres, morts, misères, exils massifs, catastrophes naturelles à répétitions deviennent notre environnement quotidien. La prise de conscience d’une partie de la jeunesse que ceci ne peut plus durer.
Année difficile, mais à ce niveau elles le sont toutes : notre Europe qu’on nous présentait comme l’avenir radieux du continent, demeure immobile, transformée en une machine à rédiger des directives qui sont plus souvent des barrières que des chemins, incapable d’accorder les violons des états membres. Y compris sur des points qui pourtant ne devraient pas susciter de controverse politique, telle la coopération contre le coronavirus. Son poids diplomatique devient fantomatique au niveau international, celui de chacun de ses membres ne vaut guère mieux. Continent en sommeil.
Année difficile pour la gauche, ou les gauches, comme vous voudrez, qui tardent à se remettre de la piteuse période Hollande-Vals (au passage voilà ce dernier, toute honte bue, qui ose repointer son nez à Paris après déroute barcelonaise). Les élections municipales pouvaient être un moment propice à un commencement de reconstruction. On aperçoit, ça et là, quelques tentatives, dont certaines pourraient être couronnées de succès, mais le chemin à parcourir est long et le temps court pour profiter de l’affaissement de la macronie pour proposer au pays des perspectives de justice sociale, des raisons d’espérer et de s’enthousiasmer. D’autant que la droite « tradi » se requinque un peu, et que la droite extrême rôde toujours. Pour la gauche, l’heure, vraiment, n’est plus aux petits calculs ou aux jeux de cours de récré pour voir qui a la plus longue.
Année difficile, mais pas une raison pour perdre le sourire. L’humour peut être une arme politique redoutable (dont, de plus, l’actuel président est totalement dépourvu : il a les matraques et le pognon, on a l’humour). Il est aussi, selon certains, la politesse du désespoir. Ce qui est bien utile en temps difficiles. Et Jacques Brel nous dit que l’humour est la forme la plus saine de la lucidité. Avante camaradas, comme chantent nos amis portugais, et contre les droites, rage au ventre, idées en tête, sourire aux lèvres !
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